• Je l'attends comme un enfant impatient la veille de Noël...

    Les critiques du net sont plutôt dithyrambiques et mes nombreuses recherches sur la toile m'ont permis de me rendre compte que de surcroît ce ukulélé bénéficiait d'un montage à l'espagnol, chose très très rare et principalement réservée aux très bons luthiers qui veulent s'en donner la peine... c'est simple je n'en ai jamais vu sur des ukes distribués à cette échelle. On comprend mieux le tarif et la localisation de la production qui ne peut être faite qu'à la main...(le montage à l'espagnol ne se prêtant pas à l'industrialisation).

    Le seul reproche que je ferais mais je l'ai acheté en toute connaissance de cause c'est son manche en trois parties pour un Uke de cette qualité (et c'est un point un peu monomaniaque chez moi car c'est la preuve d'une volonté de réduction de coût et non de réaliser le meilleur uke qui soit)...sans cela c'était le sans faute, parfait quoi au niveau construction...cela n'a pas d'incidence perceptible sur le son vu où sont placés les joints (talon et tête et non en plein milieu du manche comme certains) mais c'est moche et c'est vraiment de l'économie de bout de chandelle pour des raisons de réductions de coût et donc de marge....j'aurais tellement préféré le payer un peu plus cher avec un manche une pièce et ce montage à l'espagnol un peu adapté pour le décalage de l'éclisse inferieure...et c'est aussi ce qui explique l'angle droit car le bloc de bois assurant la liaison à l'espagnol est recouvert, plaqué de palissandre.

    Le choix des bois est un classique de la lutherie guitare table épicéa et palissandre pour le dos et les éclisses, manche acajou...

    Un accent et un effort est réalisé pour le bois de la table en prenant de l'épinette de lune des alpes suisses, un bois issu d'un arbre qui pousse de façon très régulière à une certaine altitude (croissance de ~1mm de diamètre par an, ce qui lui confère un grain très régulier et cohérent), a atteint un certain âge déterminé par le diamètre soit environ 200 ans minimum et est coupé lors de la fin de la lune descendante si j'ai bien compris afin que la sève soit au plus bas et est séché à l'air libre pendant plusieurs années ce qui donne des caractéristiques mécaniques particulièrement intéressantes de légèreté et de rigidité, etc. (plusieurs études techniques confirment ces qualités mécaniques et acoustiques...)

    Ces techniques ancestrales ont été un peu délaissées avec l'industrialisation à outrance des filières bois et ce genre de savoir et savoir-faire aurait pu se perdre avec le "progrès"...

    En revanche pour le palissandre on reste dans du palissandre indien qui est le moins couteux...mais il a un joli fil et apporte la chaleur caractéristique à ce bois pour équilibrer la clarté de la table qui bénéficie d'un barrage spécifique appelé Mont Fuji et est "inventé" (à vérifier) par le maître luthier japonais (dont le nom ne me revient pas mais qui est très réputé parait-il) qui "manage" les équipes de fabrication...Lorsque j'aurai la bête je pourrai faire des photos pour la revue...

    La touche et le chevalet sont fabriqués en ébène (dont on ignore la provenance) mais qui semble ne pas souffrir de défaut de couleur qui est bien uniforme noir de geais... Une version moins couteuse le Light Bird semble avoir un bois d'ébène d'un peu moins bonne qualité (quelques variations de couleurs)

    Ce modèle bénéficie d'une "décoration originale" tant dans le binding de la table, que pour les incrustations en Erable échauffé (spalted ou splated je ne sais jamais....enfin bouffé par un champignon et qui lui donne une apparence caractéristique et très figurative)...les dots sur le manche représente la lune à différentes phases du croissant de lune à la cinquième case à la pleine lune en montant sur le manche pour la quinzième case...et une rosace excentrée pour évoquer la forme d'un astre ici la lune...

    La fabrication semble très sérieuse donc et à l'instar de Kaniléa les contre éclisses sont montées "à l'envers" avec les stries, rainures vers l'éclisse et non l'inverse...je ne sais pas quel est l'intérêt de cette méthode...si quelqu'un a une explication je suis preneur car dans mon esprit l'inverse me semble plus logique...ce sens pouvant davantage limiter selon moi le rayon de courbure obtenu sauf à faire des rainures encore plus larges...

    C'est tout ce que je sais à peu près sur la bestiole...c'est la théorie demain on passe à la pratique...

     


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  • Je vais essayer de me tenir à un "protocole d'essai ou de présentation" que je reproduirai du mieux possible. Il y aura du factuel et du subjectif bien évidemment...

     

     


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  • Un uke un peu spécial avec un cahier des charges assez restrictif...


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  • C'est ici que je vais poster les photos sur mes ukulélés monoxyles...les Monox


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